Les audits de la dette peuvent être un outil puissant pour soutenir l’engagement de la société civile dans l’évaluation par les citoyens des impacts de la dette, mais également pour accroître la participation de ces derniers à la gouvernance des finances publiques. Ces audits peuvent accroître la responsabilité et la transparence et permettre l’identification des dettes illégitimes aux niveaux national, régional et municipal.
Ce document est une introduction générale aux audits de la dette, à ce à quoi ils peuvent contribuer et leurs principales caractéristiques, tout en offrant des références relatives aux manuels et articles sur les audits de la dette. Il est destiné à soutenir les organisations de la société civile (OSC) et les responsables gouvernementaux qui envisagent de promouvoir un audit de la dette en fournissant des idées initiales sur la manière d’initier ce type de processus.
Ce document contient:
- Qu’est-ce qu’un audit de la dette ?
- Que peut-on attendre d’un audit de la dette ?
- Qu’est-ce qui est exactement analysé dans un audit de la dette
- Comment commencer et poursuivre le processus ?
- Existe-t-il des difficultés auxquelles il faut s’attendre au cours du processus d’audit ?
- Où cela a-t-il déjà été fait ?
- Où peut-on trouver plus d’informations?
Cette note d’informations donne un aperçu de la dynamique et des implications de la crise de la dette souveraine de 2020. La priorisation des droits des créanciers par rapport aux moyens de subsistance de la population des pays en développement est une impasse bien connue. À l’inverse, la communauté internationale doit reconnaître que la santé et le bien-être de millions de personnes dans les pays en développement sont des conditions préalables à la viabilité de la dette.
La résilience financière des pays en développement au lendemain du choc de la Covid-19 est trompeuse. Ceci est le résultat d’une combinaison de facteurs conjoncturels sous la forme d’ajustements sectoriels et de réponses de politique monétaire déclenchées par la pandémie. Promouvoir un retour rapide des pays sur les marchés financiers internationaux sans s’attaquer aux vulnérabilités de la dette exacerbées par la crise, augmentera la fragilité financière extérieure des pays en développement. À son tour, cela nécessitera un transfert croissant de ressources des emprunteurs publics vers leurs créanciers extérieurs au cours de la prochaine décennie. Cela sonnera le glas des engagements au titre de l’Agenda 2030, de l’Accord de Paris sur le climat et de la Déclaration de Pékin.