Cette note d’informations donne un aperçu de la dynamique et des implications de la crise de la dette souveraine de 2020. La priorisation des droits des créanciers par rapport aux moyens de subsistance de la population des pays en développement est une impasse bien connue. À l’inverse, la communauté internationale doit reconnaître que la santé et le bien-être de millions de personnes dans les pays en développement sont des conditions préalables à la viabilité de la dette.
La résilience financière des pays en développement au lendemain du choc de la Covid-19 est trompeuse. Ceci est le résultat d’une combinaison de facteurs conjoncturels sous la forme d’ajustements sectoriels et de réponses de politique monétaire déclenchées par la pandémie. Promouvoir un retour rapide des pays sur les marchés financiers internationaux sans s’attaquer aux vulnérabilités de la dette exacerbées par la crise, augmentera la fragilité financière extérieure des pays en développement. À son tour, cela nécessitera un transfert croissant de ressources des emprunteurs publics vers leurs créanciers extérieurs au cours de la prochaine décennie. Cela sonnera le glas des engagements au titre de l’Agenda 2030, de l’Accord de Paris sur le climat et de la Déclaration de Pékin.